Depuis le début du mois de février, une vague de répression est signalée par des arrestations " abusives " et des contrôles de profilage en Tunisie.

En témoigne le 16 février, lorsque les employés d'une garderie gérée par des Ivoiriens, ainsi que les parents venus chercher leurs enfants, ont été emmenés au poste de police pour des contrôles de documents de résidence. Bien que certains des mineurs aient été remis à des proches ou à l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), beaucoup ont été envoyés dans un centre de détention.

En réponse à cette augmentation de l'immigration en provenance d'Afrique subsaharienne, le président tunisien Kais Saied a demandé des mesures urgentes à son encontre lors d'une réunion du conseil de sécurité nationale, la citant comme une source de violence, de criminalité et d'actes inacceptables.

Cela a incité l'ancien Premier ministre Aminata Touré à exprimer son indignation sur les médias sociaux, appelant les présidents africains à condamner les commentaires racistes et haineux de Saied à l'égard des migrants africains. Elle s'est adressée spécifiquement au président Macky Sall, qui vient de terminer son mandat à la tête de l'Union africaine (UA).