L’Afrique est confrontée à un déficit de traçabilité des produits bruts et manufacturés qui affecte la confiance des consommateurs, la sécurité sanitaire, l’environnement et les recettes fiscales des États. C’est ce que révèle un rapport co-écrit par Philippe Gillet, Chief Science Officer du groupe SICPA, spécialiste de la traçabilité.

Selon ce rapport, la fraude et la contrefaçon touchent de nombreux secteurs économiques en Afrique, tels que la santé, l’agroalimentaire, la pêche ou l’énergie. Ces pratiques entraînent des pertes financières colossales pour le continent, estimées à des dizaines de milliards de dollars par an. Elles ont également des conséquences dramatiques sur la vie humaine, comme le montre le cas des médicaments falsifiés qui causent la mort de 200 000 enfants par an en Afrique.

Le rapport souligne l’importance de mettre en place des systèmes de traçabilité efficaces et sécurisés pour garantir l’origine, la qualité et l’intégrité des produits issus ou destinés à l’Afrique. La traçabilité permet de renforcer la confiance des consommateurs et des partenaires commerciaux, de protéger la santé publique et l’environnement, et de favoriser une collecte optimale des recettes fiscales.

Le rapport propose également des pistes d’action pour accompagner les transitions énergétique, alimentaire et de santé en Afrique, en s’appuyant sur les technologies de traçabilité. Il cite notamment le cas du Maroc, qui a tout pour être pionnier dans le développement de l’hydrogène vert, à condition de pouvoir certifier son origine et son impact environnemental.

| via Financial Afrik → En Afrique, le déficit de traçabilité des produits écorne la confiance et les recettes fiscales