L'armée française a démenti les informations selon lesquelles elle aurait demandé à l'Algérie l'autorisation d'utiliser son espace aérien pour une opération militaire au Niger. La radio d'État algérienne avait précédemment rapporté que l'autorisation avait été refusée, affirmant que l'Algérie s'opposait à toute action militaire étrangère et favorisait la diplomatie pour rétablir l'ordre au Niger après le coup d'État de juillet. Cependant, l'armée française a déclaré n'avoir pas formulé de demande de ce type pour survoler le territoire algérien. La France compte actuellement 1 500 soldats stationnés au Niger, mais elle n’a indiqué aucun projet d’intervention militaire pour contrer le coup d’État.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le principal bloc régional d'Afrique de l'Ouest, a annoncé la semaine dernière qu'elle s'était mise d'accord sur une date non divulguée du « jour J » pour une éventuelle intervention militaire en cas d'échec des efforts diplomatiques. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé ses inquiétudes au début du mois quant à une éventuelle réponse armée, affirmant qu'elle pourrait « enflammer » toute la région du Sahel. Il a également souligné que l'Algérie n'utiliserait pas la force contre ses voisins. La présence militaire de la France en Afrique de l'Ouest diminue en raison d'une série de coups d'État dans la région du Sahel depuis 2020. Les forces françaises ont été expulsées du Mali et du Burkina Faso, et le sentiment anti-français s'est accru dans les rues de la capitale du Niger, Niamey, suite au récent coup d’État. Dans le même temps, l’influence russe dans la région s’est accrue.
Les relations entre l'Algérie et la France, son ancienne puissance coloniale, ont été difficiles et ont tourné autour de la sécurité au Sahel et d'autres questions régionales, des différends sur leur histoire commune, de la couverture médiatique de l'Algérie dans les médias français et des préoccupations en matière de droits de l'homme. Parallèlement, l'Algérie cherche à rejoindre le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui tient cette semaine un sommet en Afrique du Sud.