Beatrice Soulé ne dit pas TOUT dans son article dans Jeune Afrique.

Publié le 07/11/2022
Amadou Lamine Sall

Le panorama qu’elle décline n’est pas totalement faux, mais il ne fait que reprendre ce que le monde entier sait et dénonce depuis plus de 50 ans, mais en ne tenant jamais compte de certains paramètres impossibles à contourner et que ceux qui prétendent aider à développer Gorée, contournent allègrement et avec morgue 



Là où Beatrice Soulé ment - et le mot est si faible- c’est que l’ancienne Université des Mutants de Gorée qu’elle évoque, affectée au Mémorial de Gorée comme son siège sur l’île, malgré la douloureuse photo qui l’accompagne n’a jamais été laissée à l’abandon. 

La vérité est que les autorités du Mémorial de Gorée s’échinaient à trouver un financement pour la réhabilitation avec l’appui marqué de l’État du Sénégal. 

Nous en avons les preuves et la société Eiffage Sénégal peut en témoigner également !

Le poids du montant de la réhabilitation a retardé les échéances ! 

Réhabiliter ou bâtir sur l’île de Gorée coûte cher, très cher, en plus des procédures à respecter et que personne ne respecte d’ailleurs, à la barbe de la pauvre Unesco, dépassée. 

Le montage financier pour refaire l’Universite des Mutants, siège du Mémorial, a été enfin réussi et il suffit d’aller à Gorée tout de suite, pour constater que les travaux vont démarrer, avec l’installation du panneau signalétique des travaux, comme l’exige les lois.

L’autre vérité est que rien ne se fera à Gorée sans le partenariat respectueux avec la mairie de Gorée. 

Que l’on aime ou pas son maire Augustin Senghor, on ne fera rien à Gorée sans lui et son conseil municipal. 

Aller rencontrer des ministres, comme le raconte Beatrice Soulé avec appétit et laisser en rade les autorités de l’île, ne sert à rien. C’est peine perdue. 

Et puis, il est temps de laisser l’Unesco tranquille ! 

Elle fait son job comme elle peut. Elle est déjà si malheureuse d’être si pauvre, si démunie, pour soutenir elle-même ses sites classés par le monde ! 

Même si Beatrice Soulé trouvait les sous pour le précieux choix des réhabilitations qu’elle cite avec gourmandise, l’UNESCO aura son mot à dire. Mais d’abord la Commune de Gorée ! 

L’autre vérité masquée dont ne parle pas cette étrange femme, est que des lobbys connus tentent, depuis toujours, de faire main basse sur l’île.

Beatrice Soulé est fatiguante, me dit-on toujours ! 

Sa sortie que publie Jeune Afrique sur le net et que je lis ici, est une sortie de plus, une cabale de plus contre les autorités de l’île de Gorée, particulièrement.

C’est moche !

J’ai proposé il y a plus de 20 ans, de déclasser l’île de Gorée comme commune. 

Les problématiques politiques ont beaucoup retardé le développement de l’île de Gorée. 

Il suffit qu’un maire ne soit pas du parti au pouvoir où de la mouvance présidentielle, pour voir tous ses projets avortés ou presque. C’est un constat amer ! Rien de plus ! 

La centralité et la spécificité de l’île de Gorée exigent, et c’est ma proposition, que l’ile de Gorée, soit administrée par un «gouverneur » ou toute autre autre personne qui la dépolitiserait moins. 

Il est des financements à l’international que seules des personnalités « civiles » auront moins de peine à porter !

Je peux me tromper mais j’ai toujours pensé que c’est un préalable pour aider Gorée à se développer véritablement.
Il existe trop de divisions politiques à Gorée pour mener à bien et vite son développement. C’est à l’État de prendre ses responsabilités.

Sans compter le scandale de la chaloupe de Gorée qui ne rapporte rien de véritablement substantiel aux autorités de l’île pour les soutenir.

Le port de Dakar s’accapare de tout. 

Sur tous les contrats du port de Dakar avec les partenaires internationaux, il faut prévoir un pourcentage décent à verser a l’île de Gorée pour aider à son développement, dont l’érosion, l’éducation, la santé, les premières priorités.